La « LowTech », une solution pour le monde d’Après ?

Voici le REPLAY de la conférence « Le Monde d’Après sera t’il Low-Tech? » avec Christelle GILABERT, journaliste & Quentin MATEUS du LowTech Lab.

Au programme :

  • La LowTech a t’elle une définition précise ?
  • Les principaux acteurs du mouvement en France
  • Des solutions techniques ou un autre modèle de Société
  • Les enjeux pour le développement de ce mouvement

Voici les liens évoqués dans la vidéo par Christelle GILABERT

Expérimentation / terrain

Général :

  • Le Low-tech Lab (Concarneau)
  • La Myne (Lyon)  

Secteur/domaine :

  • Agriculture : L’Atelier Paysan
  • Architecture / Bâti : Atelier Philippe Madec, RFCP (Réseau Française de la Construction de Paille)
  • Numérique : Maison de l’Informatique Responsable, HOP, Imago TV
  • Éducation : Low-Tech Skol, Etika Mondo

Chercheurs & experts

Philippe Bihouix – Ingénieur et Auteur « L’Âge des Low-Tech » (Seuil, 2014)

François Jarrige – Historien des Sciences et Techniques – Auteur de « Techno-critique : du refus des machines à la constestation des techno-sciences » https://lapenseeecologique.com/low-tech-et-enjeux-ecologiques-quels-potentiels-pour-affronter-les-crises/

Gauthier Roussilhe – Chercheur et Designer http://gauthierroussilhe.com/fr/posts/une-erreur-de-tech

Autres experts :  Alexandre Monnin, Nicolas Meilhan

Collectifs, Médias, Think Tanks

Cabinets de conseil

GoodWill Management, Boomer

Pour aller plus loin et plus largement dans l’histoire de la technique, quelques auteurs techno-critiques cultes

  • Ivan Illich – « La Convivialité »
  • Lewis Mumford – « Le Mythe de la Machine »
  • Ernst F. Schumacher – « Small is Beautiful »
  • Jacques Ellul – « Le bluff technologique »

Et les liens de Quentin MATEUS

Les projets à suivre :

  • le groupe Low-tech Lab – France sur Facebook, qui rassemble une bonne communauté de faiseurs,
  • l’association Oséons qui se positionne de plus en plus sur l’animation / la facilitation du réseau national low-tech
  • l’association Atelier 21 qui œuvre sur le sujet de l’énergie, travaille avec des écoles d’ingénieur sur les liens entre low-tech et précarité énergétique,
  • le projet 0.6 Planète mentionné au sujet des maisons conteneurs https://www.06planet.org/

Sur la question paradoxale du passage à l’échelle, de la sortie de l’image bricolée et de solutions d’ores et déjà « disponibles », d’un côté des « petites initiatives » qui passent à l’échelle :

  • Les formations à l’auto-construction et l’installation d’Aezeo sur l’autonomie énergétique et son essaimage territorial, notamment en collaboration avec Hameaux Légers pour l’équipement d’habitat réversible, ou la rénovation / la lautequisation d’habitats existants,
  • Les douches solaires d’Eclowtech vendues en kit, mises à disposition, louées, construites et installées lors de chantiers participatifs pour des particuliers ou des festivals justement,
  • La quantité de pain produite par NeoLoco, cuit à l’aide d’un four / concentrateur solaire, à une échelle classique / locale d’artisan boulanger,
  • L’association d’une ferme en agro-écologie et d’une coopérative de coursiers en vélos cargos de Cargonomia, qui produisent et livrent de façon sobre et économe des aliments bio et locaux aux habitants d’un quartier de Budapest,

Et des démarches quasi « industrialisées » mais avec un modèle très décentralisé :

  • L’Atelier Paysan et ses multiples centres de formation territoriaux à l’auto-construction de machines agricoles respectueuses des sols et du vivant, en open source et à destination des agriculteurs locaux,
  • Precious Plastic et sa V4, pensée pour générer des économies locales et déjà disséminée de par le monde, sous formes de très nombreux centres de collecte, de tri, de broyage, de revalorisation de déchets plastiques,

Et de l’autre le développement d’une démarche low-tech au sein de grandes entreprises qui « anticipent l’atteinte de leurs propres limites » :

  • Chez Engie la reconnaissance / rétribution / récompense des clients qui consomment le moins (en l’occurence d’électricité),
  • Chez Orange la prise de conscience de l’impact du numérique, le développement de design les plus sobres et économes en énergie et données possibles, la mise en place d’énormes circuits de collecte et de recyclage des anciens téléphones, le développement d’une offre « off grid », autonome, efficiente, seulement capable de répondre à un besoin de base de communication locale, l’hypothèse d’un scénario prospectif de télécommunication « sobre, relocalisé, résilient », etc.
  • Chez Décathlon, la piste — prospective à nouveau —, de repositionnement de la mission de Décathlon, dans un monde où le sport n’est plus possibles (pour des raisons climatiques, d’autres priorités au quotidien, etc.), en acteur de la mobilité douce et active : réseau non plus de magasins mais de centres d’auto-fabrication / de réparation / d’entretien local d’équipements et d’objets de mobilité plus low-tech (selon les contextes : vélos, canoës, paddles, course à pied, ski de fond, 

Et pour conclure, les initiatives très concrètes à mettre en avant :

  • Le rapport d’expérimentation de l’habitat low-tech du Low-tech Lab (étude économique, environnementale et d’usage d’une mini-maison low-tech, pendant presqu’un an) bit.ly/RapportHLT
  • Le jeu Revolt, qui permet de conscientiser et d’estimer ses différents posts de consommation énergétique de façon ludique http://la-revolt.org/
  • La vidéo de Partager c’est Sympa sur un monde désirable en 2030 qui contribue à nourrir un imaginaire et une culture low-tech https://www.youtube.com/watch?v=KB30j_igzyQ
  • La formation « anthropocene by design » de l’ESC Clermont et de Strate College Design Lyon, qui souhaite former des pilotes de la « redirection écologique des organisations », sous entendu cette remise en question des activités des entreprises, des collectivités, des institutions, pour en limiter l’impact et œuvrer à la mise en place d’une société relocalisée, reterritorialisée, plus sobre, qui répond aux besoins essentiels de façon respectueuse et égalitaire, bref plus low-tech https://www.esc-clermont.fr/en/program/msc-in-strategy-design-for-the-anthropocene/

Une réflexion au sujet de « La « LowTech », une solution pour le monde d’Après ? »

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